Rabat / Les participants à l’atelier de restitution et de diagnostic sur la structuration du réseau et du renforcement des capacités des femmes africaines de la pêche dans le réseautage, le lobbying et le plaidoyer ont clos leurs travaux jeudi soir à Rabat par l’adoption d’une feuille de route pour le renforcement de leur réseau et la concrétisation de ses objectifs.
La rencontre technique de trois jours a été organisée sous l’égide de la Conférence Ministérielle pour la Coopération Halieutique entre les Etats africains riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT) par le Réseau sur les Politiques de Pêche en Afrique de l’Ouest (REPAO) et l’Unité Genre et Développement (UGED) du Ministère de la Pêche au profit de représentantes du Réseau Africain des Femmes de la Pêche « RAFEP ».
Au terme des activités de l’atelier consacrées au diagnostic organisationnel participatif du réseau des femmes et l’initiation par des experts aux techniques de lobbying, de plaidoyer et de réseautage, les membres du réseau ont approuvé une séries de mesures devant permettre de renforcer le RAFEP, d’en améliorer le rendement et de lui donner plus de visibilité et de poids dans l’élaboration des politiques publiques de pêche.
Les participantes qui ont salué l’initiative et la pertinence de ce premier atelier ont affirmé que leur groupe a gagné en cohésion, en savoir faire et en maturité et qu’elles se font un devoir d’aller relayer sur le terrain dans leurs pays respectifs les enseignements et les résultats de cette formation, notamment au niveau de la constitution de réseaux nationaux structurés qui doivent être reliés étroitement à travers le « RAFEP ».
La présidente du réseau des femmes de la pêche, Mme. Seynabou Ndoye, s’est félicitée du déroulement de l’atelier et des résultats enregistrés avant de souligner la nécessité de la mise en place de réseaux performants au niveau des Etats Membres de la COMHAFAT afin de coordonner les efforts, partager le savoir-faire et harmoniser l’action dans la région. Cette rencontre a grandement aidé les participantes à comprendre et à maîtriser les techniques qui vont les aider à créer ou à réorganiser les réseaux dans leurs pays, a-t-elle précisé.
Mme Ndoye a rendu hommage aux parties impliquées dans l’organisation de cette rencontre, notamment à la COMHAFAT qui avait initié la création du RAFEP et qui l’accompagne depuis au niveau de sa structuration et de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un plan d’action pour les femmes du secteur halieutique.
Pour sa part, le Secrétaire Exécutif du « REPAO », M. Papa Gora Ndiaye, a salué la participation active des représentantes des dynamiques de la pêche en Afrique, participation qui a permis de remédier aux failles dans la création du réseau l’an dernier au Sénégal. L’amélioration des capacités en matière de plaidoyer et de lobbying doit renforcer le réseau des femmes et en faire un acteur incontournable dans le secteur des pêches, a-t-il affirmé.
Pour M. Ndiaye, Cette mise à niveau du réseau est nécessaire pour permettre à ses membres de relever les défis de la qualité, de l’hygiène, de la traçabilité et de la commercialisation pour que la production halieutique africaine puisse respecter les normes et accéder aux marchés.
Dans son allocution de clôture, le Secrétaire Exécutif de la COMHAFAT, M. Hachim El Ayoubi, a salué le travail accompli en trois jours et rappelé le rôle déterminant des femmes dans le secteur des pêches dans les Etats Membres de l’organisation régionale.
L’atelier de Rabat a été l’étape pour la définition des priorités du RAFEP et l’élaboration d’une vraie feuille de route pour le réseau, a déclaré M. El Ayoubi, précisant que l’heure est, en effet, à la concrétisation et à l’action avant de mettre l’accent sur l’importance de la qualité et de l’hygiène et la nécessité de placer ces normes en tête de liste des priorités pour les 3-4 années à venir.
M. El Ayoubi a félicité le « REPAO » et l’UGED pour le succès de l’atelier organisé avec l’aide de la coopération japonaise avant d’encourager les femmes du RAFEP à maintenir et à consolider les contacts entre elles et à redoubler d’efforts pour que le réseau puisse voler de ses propres ailes et devenir le partenaire majeur que la COMHAFAT espère en faire.
Il également assuré le réseau des femmes de l’accompagnement et du soutien constant de l’organisation régionale et promis de soumettre les résultats des travaux de l’atelier à la Conférence des Ministres afin que leurs besoins soient pris en compte.
Les participantes qui se sont donné rendez-vous à Agadir en 2012 pour un second atelier avec le Forum des Femmes pour les Poissons (FFP) du Japon ont également reçu des diplômes de formation en réseautage, lobbying et plaidoyer.
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