Sale temps pour l’emploi dans le secteur de la pêche maritime, la dernière note d’information du Haut Commissariat au Plan (HCP) vient de le confirmer, le secteur de l’ « agriculture, forêt et pêche » a connu une perte de 83.000 postes d’emploi (soit -1,9%) : avec une régression de l’emploi de 24.000 postes (-7,8%) dans le milieu urbain et une perte de 59.000 postes d’emploi (soit -1,4%)en milieu rural.
Si le HCP ne ventile pas ses chiffres par activité (agriculture et pêche), il est fort à parier que les emplois perdus directement par le secteur de la pêche ont contribué grandement à cette situation. Pour la deuxième phase de la campagne de pêche de l’année pour la flotte de la pêche hauturière qui a débuté à la mi-juin.
L’Association Professionnelle des Armateurs de la Pêche Hauturière au Maroc (APAPHAM) avait menacé de ne pas sortir en mer suite à la réduction des quotas de pêche alloués à ce segment de la flotte. Finalement cette décision a été levée après les assurances du département de tutelle, mais il est évident qu’à la lumière des chiffres du HCP plusieurs armateurs ont décidé de renoncer à leur quota puisqu’il ne pouvait plus supporter plus les frais de l’expédition maritime.
La mise en œuvre du plan Halieutis et l’état des stocks révélés par les rapports scientifiques de l’INRH poussent l’administration au développement d’une gestion durable de la ressource. Celle-ci passe inévitablement par la réduction de l’effort de pêche à travers la diminution des quotas et le nombre de navires en exploitation.
Aujourd’hui, quelques 277 unités opèrent dans le segment de la pêche hauturière pour un chiffre d’affaires à l’export de 500 millions de dollars et pourvoit à des milliers d’emplois directs et indirects.
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