La compagnie aérienne nationale lettone, AirBaltic, a annoncé son intention de lancer une nouvelle ligne vers Marrakech au cours de la saison d'hiver 2022/2023.
Dans une interview accordée à Airways Magazine, le PDG d'AirBaltic, Martin Gauss, a indiqué que cette nouvelle liaison sera la première destination africaine de la compagnie.
Outre cette nouvelle ligne, M. Gauss a fait remarquer que la compagnie lettone cherchera également à augmenter la fréquence de ses vols et à lancer de nouvelles liaisons pour faire face à "la capacité supplémentaire causée par les lignes annulées" en Russie.
Comme l'a noté M. Gauss, l'annulation des vols en Russie a redirigé les voyageurs vers la base d'AirBaltic à Riga, qui sert actuellement de plaque tournante pour les vols vers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie.
AirBaltic exploite une "flotte monotype composée actuellement des avions commerciaux les plus écologiques du ciel - des Airbus A220-300", a déclaré M. Gauss, ajoutant que la compagnie a l'intention d'augmenter le nombre de sièges de l'ensemble de sa flotte d'ici l'été 2023.
L'augmentation de la capacité en sièges vise à répondre à "l'augmentation globale notable de la demande de passagers" liée à l'assouplissement mondial des restrictions COVID-19, a-t-il déclaré.
Cependant, les récentes pénuries de personnel et les grèves en Europe ont entraîné de fréquentes perturbations dans les départs de vols.
La pénurie de personnel est le résultat des licenciements importants effectués par les compagnies aériennes au cours des deux dernières années, alors qu'elles cherchaient à réduire leurs coûts dans un contexte de pertes record dans le secteur de l'aviation pendant la pandémie de COVID-19.
Cette année, le secteur européen de l'aviation devrait subir une perte nette de 3,9 milliards de dollars malgré l'augmentation prévue de la demande, qui atteindrait 82,7 % des niveaux de 2019. Toutefois, les coûts du carburant et de la main-d'œuvre devraient peser sur le secteur, qui se rapproche de la rentabilité en 2022.
L'industrie aéronautique marocaine a également souffert de l'augmentation des coûts causée par la crise du COVID et accélérée par la guerre en cours en Ukraine.
Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc, a récemment déclaré que la "montée en flèche" des prix du kérosène entrave la reprise des activités de la RAM, notant que les coûts du carburant représentent 25 à 30 % des dépenses de la compagnie et annuleraient fortement ses bénéfices cette année.
Néanmoins, l'assouplissement des restrictions du COVID et la réouverture des frontières ont progressivement contribué à relancer les secteurs de l'aviation et du tourisme au Maroc.
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