Des décisions intéressantes pour les transports routiers internationaux opérés par des entreprises marocaines. Elles concernent le contrôle des semi-remorques chargées et isolées en provenance d'Espagne ; les Marocains pourront également se rendre directement en Italie ou en France.
Abdelilah Hifdi insiste : "En ce qui concerne le transport routier et même les relations économiques, nous sommes dans une relation sereine et pacifique avec l'Espagne". Hifdi est président de la Fédération nationale des transports (FNTI), qui fait partie de la CGEM.
Pour bien comprendre ce qui suit, il faut se rappeler que pour les transporteurs routiers marocains, l'Espagne est un pays de destination et surtout de transit.
Le Maroc est, pour les transporteurs routiers espagnols, d'abord un pays de destination ; et devient de plus en plus un pays de transit vers l'Afrique subsaharienne, via la Guergarate.
Le transport routier entre les deux pays est régi par un accord bilatéral. Nombreux sont ceux qui pensent qu'un accord multilatéral avec l'UE serait préférable.
L'accord en question date de 2012 et régit l'activité de transport routier de marchandises et de passagers. Les deux pays ont mis en place une commission mixte ad hoc qui se réunit chaque année. Parmi ses prérogatives figure la gestion des quotas de chacun des deux pays.
Il va sans dire que le Maroc épuise rapidement son quota chaque année, étant donné que l'Espagne est jusqu'à présent le seul point de transit vers les autres pays du continent européen.
C'est pour cette raison que les transporteurs et exportateurs marocains prendront note avec satisfaction de la circulaire publiée jeudi par la Direction de la Marine marchande Ifacsimile ci-dessousl et ouvrant pour eux les routes maritimes Maroc-Italie et Maroc-France.
Les relations maroco-espagnoles dans le domaine du transport routier sont certainement apaisées et sereines au niveau de la commission mixte. Il n'en reste pas moins qu'il y a six mois, l'Espagne a commencé à appliquer une décision européenne obligeant les camions TIR marocains à ne pas dépasser 200 litres de diesel à l'entrée en Espagne.
Une décision qui affecte clairement la compétitivité du transport routier international marocain. Néanmoins, il faut souligner que cette décision est ancienne et que son entrée en vigueur est légale.
Comme l'Espagne, le Maroc n'a pas appliqué toutes les dispositions favorables de l'accord de 2012. Abdelilah Hifdi explique que les camions TIR sont une unité articulée composée de deux éléments : d'une part, le tracteur qui tire la semi-remorque et, d'autre part, la semi-remorque elle-même.
Depuis quelques temps, les transporteurs espagnols ont commencé à envoyer au Maroc des semi-remorques isolées, qui sont prises en charge à Tanger par des tracteurs marocains, conduits par des sociétés de droit marocain qui se sont révélées être des filiales établies à Tanger par des transporteurs espagnols.
En fin de compte, une partie des véhicules espagnols échappe au comptage dans le cadre du contingent.
D'où le document ci-dessous : conformément à une disposition de l'accord de 2012, la traction d'une semi-remorque isolée chargée sur la partie marocaine par un tracteur marocain nécessite un contrat de coopération avec une entreprise de transport marocaine. Cet accord doit être approuvé par les parties espagnole et marocaine.
A partir du 27 octobre, le contrat de coopération sera exigé à Tanger Med pour toute semi-remorque espagnole isolée et chargée.
En outre, le document d'immatriculation original du véhicule sera désormais exigé. Jusqu'à présent, seule une photocopie de la carte grise était exigée pour les semi-remorques espagnoles sur le territoire national ; alors que l'original était exigé pour les semi-remorques marocaines.
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