DELL S’OPPOSE AUX DIKTATS DES FONDS DE PENSION

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DELL S’OPPOSE AUX DIKTATS DES FONDS DE PENSION

LE NUMÉRO 3 MONDIAL DE LA VENTE DE PC QUITTE WALL STREET

DÉVELOPPEMENT CONTRE RENTABILITÉ IMMÉDIATE

LA COMPAGNIE VEUT PRIVILÉGIER LES SERVICES AU MATÉRIEL

 

Les jeux sont faits pour Dell. Le numéro 3 mondial de la vente de PC va quitter la Bourse pour pouvoir se reconstruire à l’abri de l’œil sévère de Wall Street, et privilégier son développement à la logique de rentabilité immédiate. Après un vote préliminaire lors d’une assemblée générale extraordinaire en fin de semaine dernière, «les actionnaires ont approuvé la proposition de Michael Dell, PDG et fondateur, de racheter Dell en partenariat avec Silver Lake Parteners», une société américaine d’investissement qui se consacre notamment aux investissements d’augmentation du capital dans les secteurs technologiques et les domaines connexes.

La transaction est valorisée à 25 milliards de dollars, soit 13,75 dollar par action, assortis d’un dividende spécial de 13 cents. Le prix de l’action a longtemps été jugé peu attractif pour les actionnaires par le milliardaire américain Carl Icahn qui détient 8,9% du groupe (contre 13,9% pour Michael Dell). Mais celui-ci a annoncé plus tôt dans la semaine qu’il renonçait à se battre contre le fondateur de la société.

Michael Dell reconfigure son modèle économique. Pour lui, le monde entre dans la prochaine révolution technologique, et il n’est pas question de continuer de privilégier la rentabilité immédiate exigée par les actionnaires et le diktat des fonds de pension. Il s’agit d’aller vers une stratégie de développement, qui portera ses fruits sur les moyen et long termes.  «Le cloud computing (informatique en réseau), le big data (gros volumes de données), les appareils mobiles et la sécurité informatique changent la façon dont les gens vivent, les entreprises opèrent et le monde fonctionne, comme le PC l’a fait il y a 30 ans», explique-t-il.

Pour l’instant, le groupe réalise encore plus de la moitié de ses ventes grâce aux PC, et le déclin de ce marché, entamé en 2012, n’est pas prêt de s’arrêter. Cette année, Dell a choisi de réduire ses marges pour faire face à la concurrence asiatique agressive, mais cette solution d’urgence n’est pas tenable. La transformation enclenchée par Michael Dell est donc nécessaire. Mais le risque d’échec existe toujours, surtout si le groupe n’accompagne pas ses efforts par un grand travail sur son image, étroitement liée au matériel dans l’esprit des consommateurs.

                                 

Édition N° 4113 du 2013/09/16 Par  leconomiste.com

 

 

 

 

 

 

 

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