Royal Air Maroc se prépare à une deuxième série de licenciements

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Royal Air Maroc a récemment licencié 65 pilotes en raison des pertes économiques dues à la pandémie COVID-19. Malgré l'assouplissement progressif des restrictions imposées par le Maroc sur les vols intérieurs et internationaux, la compagnie nationale se prépare maintenant à la deuxième série de licenciements.

Un haut responsable de Royal Air Maroc a expliqué que la compagnie a procédé à la première série de licenciements en espérant reprendre son activité régulière d'ici juillet. Maintenant que l'espace aérien marocain devrait rester fermé au moins jusqu'au 10 octobre - sauf pour les vols spéciaux - la compagnie aérienne se prépare à d'autres licenciements pour faire face aux trois mois supplémentaires d'inactivité.

Le programme de départ volontaire de la compagnie a touché 141 employés en juillet. En août, une vague de licenciements économiques a visé 140 employés, dont 65 pilotes.

Royal Air Maroc a justifié ces licenciements en disant qu'elle devait réduire sa masse salariale à la lumière de la crise COVID-19.

Entre-temps, la tension entre la direction de la compagnie aérienne et les pilotes marocains s'est accrue.

Au début de ce mois, 308 des 469 membres de l'Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) ont déclaré qu'ils étaient prêts à faire grève pour protester contre la décision de la compagnie aérienne de licencier 65 pilotes. Les pilotes marocains estiment que ces licenciements étaient injustifiés, arguant qu'une réduction de salaire aurait suffi.

L'AMPL a demandé la réembauche des pilotes licenciés en échange de salaires réduits, acceptant que leurs salaires soient réduits du même montant que celui que Royal Air Maroc tirerait du plan de licenciement : 400 millions de MAD (43 millions de dollars) sur trois ans.

La compagnie aérienne a officieusement mis cette proposition de côté. Si Royal Air Maroc rejette les demandes de l'AMPL, l'association est prête à émettre un préavis de grève.

Le PDG de Royal Air Maroc, Abdelhamid Addou, a conseillé à l'AMPL de proposer des salaires encore plus bas, sinon 102 autres pilotes seront licenciés, a déclaré un membre de l'AMPL.

Royal Air Maroc et l'AMPL continuent de s'affronter, rendant le dialogue productif presque impossible et les perspectives d'une solution mutuellement acceptable peu probables.

Le transporteur national marocain a perdu des millions de dollars par jour à cause de la crise COVID-19 et a dû liquider des avions et réduire ses effectifs. Le gouvernement marocain n'ayant pas encore clarifié ses plans concernant l'ouverture des frontières du pays, il reste à voir ce que l'avenir réserve aux pilotes et aux employés de la compagnie aérienne.

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