L'Observatoire de la compétitivité des ports livre son rapport 2020.
Malgré la crise sanitaire mondiale, une bonne performance a été enregistrée en 2020 au niveau des ports gérés par l'Agence Nationale des Ports (ANP).
Une performance constatée à plusieurs niveaux notamment en termes de manutention, de traitement du passage des marchandises, de contrôle du séjour des navires et en termes de dématérialisation et de simplification des procédures de transit portuaire via le guichet unique.
Tout cet élan, observé dans un contexte sanitaire et économique difficile, a été relevé dans le rapport annuel 2020 de l'Observatoire de la compétitivité des ports marocains. Une première édition qui dresse une analyse détaillée des différents indicateurs du tableau de bord de la performance portuaire à l'horizon 2020.
"Ce résultat est le fruit de la convergence des visions et des synergies d'efforts de toutes les parties prenantes de l'écosystème portuaire de la poursuite de la politique des grands projets dans le domaine des infrastructures portuaires et du déploiement de la stratégie de transformation numérique des ports "Smart port" à travers l'Observatoire de la compétitivité des ports marocains, le guichet unique du commerce extérieur PortNet et les autres solutions numériques de l'agence", note le rapport de l'Observatoire.
Un écosystème pleinement engagé
L'amélioration des performances portuaires est aujourd'hui un impératif majeur compte tenu du poids de la pression concurrentielle sur les infrastructures portuaires dans le monde.
L'enjeu est de mettre en œuvre des mesures pour optimiser les opérations, réduire les coûts, raccourcir les délais et favoriser les échanges. La priorité est également d'assurer un haut niveau de fiabilité des services et le respect des normes de qualité, de sécurité, de sûreté, de viabilité financière, de préservation des ressources et de protection de l'environnement.
Un engagement auquel adhère l'ensemble de l'écosystème portuaire. Les efforts déployés dans ce sens tendent à atténuer l'impact négatif de la pression croissante sur les coûts...../......
/ Une amélioration continue qui, selon l'Observatoire, reflète des actions concrètes de la part des ports, terminaux, chantiers navals et le cœur des missions de l'ANP, qui s'est engagée depuis sa création à œuvrer pour l'amélioration de la compétitivité du commerce extérieur du pays.
Une résilience confirmée en temps de crise
Le rapport de l'Observatoire de la compétitivité des ports marocains passe en revue l'évolution de l'activité portuaire à l'horizon 2020. Il montre que le trafic à travers les ports gérés par l'ANP a connu une augmentation de 5,1% grimpant à 92,5 millions de tonnes contre 88 millions de tonnes en 2019.
Les importations à travers les ports gérés par l'ANP ont été de 56,1 millions de tonnes, en hausse de 4,4% par rapport à 2019. Une hausse qui résulte de l'augmentation de 34,4% des importations de céréales, 8,8% de soufre, 29,6% d'acide sulfurique et 17,5% d'ammoniac.
"D'autres trafics ont été fortement impactés par la crise sanitaire mondiale notamment le trafic conteneurisé", indique l'Observatoire dans son rapport notant une baisse de 5,7% du tonnage et une baisse de 4,5% des EVP.
Il en est de même pour les hydrocarbures et les produits sidérurgiques dont le trafic a baissé respectivement de 11,5 et 11,1%. Selon les indicateurs disponibles, la valeur des importations a connu une baisse de 14,1% pour revenir à 422 milliards de DH en 2020.
Les exportations ont connu pour leur part une augmentation de 7,6% totalisant un volume de 33,5 millions de tonnes. Une variation qui s'explique par l'augmentation de 34,3% des exportations d'engrais et de 4,3% de celles de phosphates.
A ce niveau, le trafic conteneurisé a enregistré une hausse de 3,8% en tonnage (3,9 millions de tonnes) et une baisse de 2,9% en EVP (équivalent vingt pieds), soit 517.556 EVP. En valeur, les exportations de marchandises ont atteint 263 milliards de dirhams à la fin de l'année 2020, en baisse de 7,5% par rapport à l'année précédente.
L'activité de cabotage a porté sur un volume de 2,9 millions de tonnes en baisse de 7,2%. Une contraction qui résulte de la baisse du tonnage (-3,3%), des hydrocarbures (-12,6%) et des clinkers (-57,6%).
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