L’Association Professionnelle des Armateurs de la Pêche Hauturière au Maroc (APAPHAM) a tenu son assemblée générale le 14 juin à Agadir. A l’issue de celle-ci, les membres ont décidé de ne pas sortir en pêche en raison de la situation alarmante de la pêcherie et l’insuffisance du quota de poulpe qui s’en est suivie peut on lire dans un communiqué le jeudi 17 juin par voie de presse.
La fixation d’un quota global de 10.000 tonnes de poulpes contre 12.300 tonnes en 2009 et 16.000 tonnes en 2008, illustre on ne peut plus clairement, l’évolution catastrophique de la ressource due à l’inapplication du plan de redressement mis en place depuis 2004 et la léthargie de l’administration face à la persistance de la pêche illicite ajoute le même communiqué.
Cette décision, a été levée suite aux réunions tenues en fin de semaine avec la tutelle à Agadir et les promesses faites aux professionnels d’une plus grande concertation. La mise en œuvre du plan Halieutis et l’état des stocks révélés par les rapports scientifiques de l’INRH poussent l’administration au développement d’une gestion durable de la ressource. Celle-ci passe inévitablement par la réduction de l’effort de pêche à travers la diminution des quotas et le nombre de navires en exploitation.
Aujourd’hui, quelques 277 unités opèrent dans le segment de la pêche hauturière pour un chiffre d’affaires à l’export de 500 millions de dollars et qui pourvoit à des milliers d’emplois directs et indirects. Il est évident qu’avec la crise actuelle de grandes questions méritent d’être posées.
Le couple ONA/SNI qui est présent dans le secteur au travers de deux de ses filiales MARONA (38 unités) et UMEP (9 unités) est entrain de mener aujourd’hui une réorientation stratégique de ses activités pour un recentrage sur ses métiers de bases. Un désengagement du secteur sera-t-il à l’ordre du jour ?
Il est clair qu’aujourd’hui, la flotte qui est vieillissante et qui a été acquise durant les années quatre vingt devra subir un rajeunissement et une réduction du nombre de ses unités. Mais la question qui mérite d’être posée et dans quelles conditions cette restructuration sera-t-elle menée? Et qu’elle sera la position du géant du secteur le groupe OMP, qui jusque là n’a pas encore affiché clairement sa position.
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