Bientôt un an après son installation à la tête de l’Agence Nationale des Ports (ANP), la nouvelle directrice semble bien loin de pouvoir –ou vouloir- insuffler une nouvelle dynamique à cette agence, qui a souffert depuis sa création de conservatisme. Ainsi, il est bien malheureux de constater que la plupart des chantiers initiés s’éternisent, sans jamais savoir à quel livrable on aura droit, ni à quelle date.
Dans le registre des projets ou l’échec de l’agence semble le plus patent, figure celui de PORTNET. Cette plateforme EDI, qui était présentée comme la révolution phare qui allait dématérialiser les procédures du commerce extérieur, semble toujours promise pour bientôt, sans qu’une date fixe ne soit arrêtée.
Celle-ci, aurait été promise aux dernières nouvelles pour le premier trimestre de cette année, sans encore une fois que cette date ne soit respectée. Pour rappel, le complexe portuaire Tanger Med dispose lui depuis son lancement de deux plateformes EDI, à savoir TMIS et PMIS.
Autre chantier à l’arrêt et non des moindres, celui du déploiement de la réforme portuaire dans l’ensemble des ports du Royaume et la finalisation du processus de mise en concession ou délivrance des autorisations d’exercice des activités exercées au sein de l’enceinte portuaire.
Aujourd’hui, alors que la loi 15/02 entrée en vigueur en 2005 donnée un délai maximum de 3 années pour finaliser ce processus, force est de constater que les services de l’ANP ont été jusque là incapables, de délivrer les cahiers de charges pour la délivrance des nouvelles autorisations d’exercice pour l’ensemble des activités exercées au sein des ports, alors que ceux pour les régimes de concessions se font quant à eux au compte de goutte.
Cette inertie, a constitué un frein à l’amélioration de la compétitivité des ports principal cheval de bataille de la dite réforme.
Mais il est évident, que le plus Grand Echec de notre système de gestion portuaire et des responsables qui en ont la charge et ce malgré plus 60 ans d’indépendance et un riche patrimoine portuaire évalué en de dizaines de Milliards de dirhams, reste celui de l’incapacité à doter nos ports de leur règlement d’exploitation portuaire.
Ce document, indispensable pour la clarification des missions de chacun et une meilleure transparence de la chaine de responsabilité.
Il est évident que construire des ports c’est bien, mais savoir les gérer et les protéger est encore mieux. Il nous faut encore une fois faire un parallèle avec Tanger Med qui lui dispose depuis sa naissance en 2007 d’un règlement d’exploitation portuaire régulièrement mis à jour.
Il est évident, que la directrice de l’ANP Mme Nadia LARAKI, ne pouvait en ce laps de temps aussi cours réussir la ou tant d’autres avaient échoué, mais il nous faut souligner ici, qu’elle n’a pas non plus réussit à marquer cette rupture avec l’image d’une ANP qui se contemple chaque jour devant son propre miroir, au lieu de se regarder au travers des yeux des autres.
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