La France veut accueillir plus d’investisseurs marocains (M. Riester)

Le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l'attractivité de la République française, Franck Riester, a réitéré, mardi à Rabat, la volonté de son pays d'accueillir " de plus en plus " d'investisseurs marocains.

" "J'insiste sur la volonté de la France d'accueillir davantage d'investisseurs marocains en France, d'autant plus qu'elle est considérée actuellement comme le pays le plus attractif d'Europe en matière d'investissement", a souligné M. Riester lors d'une conférence de presse, tenue dans le cadre de sa visite dans le Royaume.

En effet, a-t-il poursuivi, entre 2019 et 2020, la France a accueilli le plus grand nombre de projets d'investissements étrangers sur son sol, devant l'Allemagne et la Grande-Bretagne, parallèlement à une grande dynamique économique, grâce à la transformation opérée par le président français, Emmanuel Macron, en 2017 et à la stratégie mise en place pendant la crise pour protéger l'économie française et assurer une forte reprise post-pandémie, en misant notamment sur la compétitivité.

" Il est temps d'investir en France et de choisir la France pour les investissements en Europe ", a-t-il soutenu, notant dans ce même contexte que les chefs d'entreprise et les investisseurs français " sont appelés à travailler avec leurs homologues marocains dans une multitude de partenariats d'avenir, dans divers domaines " .

Par ailleurs, M. Riester a souligné qu'à un moment très particulier où la France et l'Europe réfléchissent à leur " autonomie stratégique ", il faut " repenser " les chaînes d'approvisionnement et les chaînes de valeur et veiller à diversifier les fournisseurs en délocalisant une partie d'entre eux d'une région éloignée de l'Europe et aussi vers des pays proches, en l'occurrence, le Maroc qui a, a-t-il dit, un rôle " assez crucial " à jouer dans ce sens.

" Nous avons pu réaliser des partenariats gagnant-gagnant très productifs dans les secteurs de l'automobile et de l'aéronautique et il serait judicieux de s'intéresser à d'autres secteurs, tels que les énergies renouvelables, notamment l'éolien, l'énergie. solaire ou l'hydrogène, en plus des secteurs des transports et de l'agroalimentaire qui font déjà l'objet de plusieurs partenariats fructueux", a-t-il noté. S'attardant sur le nouveau modèle de développement (NMD), M. Riester a souligné l'importance d'aborder la question du soutien de la France à ce modèle et à sa mise en œuvre, affirmant à cet effet que parallèlement à ce dernier, la France a également un projet ambitieux à mettre en œuvre, notamment le plan de relance et le plan France 2030.

A cet effet, il a relevé l'existence dans ces deux stratégies d'"un grand nombre de convergences". Il s'agit, a-t-il dit, de la priorité de décarbonisation des deux pays, de l'innovation dans la recherche, des nouvelles technologies, de la priorité donnée au soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) et au développement des startups, ainsi que de l'ambition partagée de vouloir se déployer en Afrique.

Et de préciser que cette " concomitance " et cette " cohérence " des deux stratégies suggèrent et perçoivent des partenariats " possibles ", tout en insistant sur le fait que la relation entre les deux pays doit être " globale ", tant au niveau des investissements que des échanges et des partenariats.

Concernant la question de l'octroi des visas, M. Riester a rappelé que depuis le début de la crise du Covid-19, la France a été confrontée à une série de difficultés récurrentes en matière de réadmission et "s'est donc trouvée dans l'obligation de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Marocains", réitérant à cet effet, la volonté du pays de "revenir à la situation pré-covidienne en la matière, dans les meilleurs délais".