La cadre marocain Omar Alaoui, Responsable ingénierie au sein d’ADNOC Logistics & Services, a remporté à ADIPEC 2025 le prix du meilleur papier dans la catégorie “Marine Operations & Logistics” grâce à un cadre de maintenance prédictive intégrant intelligence artificielle et optimisation logistique maritime pour les infrastructures offshore.
Omar Alaoui, Responsable ingénierie au sein d’ADNOC Logistics & Services (ADNOC Group), a été distingué lors de l’édition 2025 d’ADIPEC pour sa communication scientifique intitulée “Maintenance prédictive basée sur l’IA et couplée à un système d'intervention logistique maritime pour les infrastructures des îles énergétiques offshore”. Ce travail a été récompensé comme meilleur papier dans la catégorie “Marine Operations & Logistics”, une reconnaissance notable dans un rendez-vous qui attire chaque année plusieurs milliers de publications techniques.
L’ADIPEC, devenu en quelques années l’un des événements internationaux les plus influents pour l’industrie de l’énergie et des opérations maritimes, réunit ministres, dirigeants, chercheurs et ingénieurs de haut niveau. Les distinctions techniques y tiennent une place particulière : elles valorisent les travaux jugés les plus pertinents pour les opérations offshore et la transformation numérique du secteur. Dans un contexte où la digitalisation, l’optimisation logistique et la résilience climatique redéfinissent les standards opérationnels, le prix attribué à Omar Alaoui souligne l’intérêt que suscite son approche.
Son papier traite des îles énergétiques offshore, des infrastructures critiques combinant plateformes remblayées, jetées, ducs-d’Albe, pontons, aides à la navigation, systèmes d’adduction d’eau ou encore ouvrages d’enrochement. Confrontées à des conditions météo-océaniques parfois extrêmes et à une variabilité climatique croissante, ces structures nécessitent une maintenance plus anticipative que les approches d’inspection classiques, souvent fragmentées et coûteuses. L’objectif de ce travail est précisément de proposer un cadre systématique de maintenance prédictive, fondé sur l’analyse des données, l’intelligence artificielle et la mise à jour continue du risque.
La méthode présentée consolide les différents flux de données de surveillance dans un environnement numérique unifié, permettant de modéliser les tendances de dégradation, d’évaluer l’incertitude et d’actualiser en continu les profils de risque. Une couche d’aide à la décision traduit ensuite ces analyses en actions préventives priorisées, conciliant fiabilité des infrastructures, coûts de maintenance et exigences de durabilité. L’approche est conçue pour être compatible avec les systèmes existants de gestion d’actifs, facilitant ainsi son intégration progressive dans les pratiques opérationnelles.
L’une des contributions majeures de ce cadre réside dans l’intégration explicite de la logistique maritime, élément déterminant dans la maintenance des installations offshore. Le modèle associe prédiction des dégradations et optimisation du déploiement des navires, afin d’éviter les missions inutiles, de réduire les risques opérationnels et de limiter l’empreinte carbone des interventions. Ce point est particulièrement important lorsque les infrastructures se situent à proximité d’aires marines protégées ou dans des zones à fenêtres opérationnelles limitées.
Selon le papier, des simulations démontrent comment des ensembles de données complexes peuvent être convertis en stratégies de maintenance lisibles, structurées et compatibles avec les outils existants. En intégrant les critères opérationnels, économiques et environnementaux dans un même processus décisionnel, cette approche propose une voie réaliste pour renforcer la fiabilité et la résilience des infrastructures offshore. Son champ d’application s’étend d’ailleurs naturellement aux ports, aux ouvrages côtiers et aux installations maritimes nécessitant une gestion d’actifs plus proactive.
La distinction obtenue par Omar Alaoui à ADIPEC 2025 met en lumière une expertise marocaine dans un domaine où les enjeux techniques, logistiques et environnementaux sont en pleine recomposition. Elle illustre également le rôle croissant des technologies de données et de l’IA dans la transformation des opérations maritimes et dans la gestion durable des infrastructures en mer.
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