La poste repense son service universel

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Entre service public et entreprise publique génératrice de revenus, la Poste a un statut particulier, d’autant plus après la création de la Banque postale (Al-Barid Bank) comme filiale à part entière. La mission de service public n’en demeure pas moins essentielle comme vocation de Barid Al-Maghrib.

L’Union postale universelle (UPU) a même fait du service postal universel (SPU) son premier objectif. C’est dans ce contexte que Poste Maroc a lancé un appel d’offres pour la réalisation d’une étude sur le service postal universel, avec comme objectif de «définir le service postal universel, son étendue, les missions à assigner à l’opérateur chargé de ce service, ainsi que les modalités de son financement», comme le précise le cahier des prescriptions spéciales de cet appel d’offres ouvert sur offre de prix. Il faut dire que le secteur des postes et télécommunications est appelé à connaître une profonde réforme, avec une portée globale au niveau national, et devant également couvrir le SPU. Aussi, la concurrence du secteur privé dans certains segments d’activité, notamment la messagerie nationale et internationale, pousse également à définir clairement les enjeux et priorités, pour éviter de se focaliser sur les activités à forte valeur ajoutée au détriment de la mission de service public, indispensable, malgré une rentabilité reléguée au second plan

Continuité du service
Cependant, la situation actuelle du Service postal universel n’est régie par aucun document officiel. Du fait de ce vide juridique, ni l’étendue, ni le mode de financement du SPU, devant être assurés par l’opérateur, ne sont définis, au moment même où l’État est garant de la continuité du service. Cette limite est abordée dans le contrat-programme 2010-2012 liant l’État à Barid Al-Maghrib. Cette étude devra donc définir les exigences minimales en matière de distribution de courrier. Produits offerts, zones géographiques à servir, fréquence de collecte et distribution sont, entre autres, des variables qui devront être normalisées et formalisées. L’État définira par la suite, sur la base des résultats de l’étude, les mécanismes de financement du service postal universel, dont la partie la plus problématique concerne la desserte des zones enclavées et celles à faible trafic, rendant les coûts de traitement, de tri et d’acheminement largement supérieurs et impossibles à couvrir directement par les frais de timbre postaux.

"Article paru dans les Echos du 7/7/2011"

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