Les professionnels du transport sanitaire et funéraire privé sont à pied d’oeuvre pour faire face aux différentes contraintes liées au secteur, révélées au grand jour à l’occasion de leur mobilisation dans le combat contre la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).
Si les activités de ces opérateurs sont en rapport direct avec la santé et la vie des citoyens dans les jours ordinaires, la crise engendrée par cette pandémie au niveau national a accentué la pression sur eux et augmenté les risques auxquels ils sont exposés, vu qu’ils se trouvent aux premières lignes dans la lutte contre le redoutable virus.
Pour défendre leur activité et faire entendre leur voix, même avant la survenance de cette situation inédite, ils se sont organisés au sein de plusieurs corporations professionnelles, dont l’Association nationale des services ambulances du Maroc (ANSAM) qui regroupe des entreprises privées de transport sanitaire et funéraire actives dans un nombre de régions.
Lors d’une visite d’une équipe de la MAP au siège de l’ANSAM, l’on a constaté de visu la nature des actions menées par ces professionnels, les défis qu’ils doivent relever au quotidien, leurs aspirations pour le développement et l’amélioration de leurs prestations.
Le président de l’ANSAM, Abdelhamid El Mouaden, a ainsi expliqué que les professionnels du secteur se sont mobilisés dès les premiers jours de l’apparition du nouveau coronavirus, en réponse aux appels et aux sollicitations des autorités locales, citant, à titre d’exemple, la mise à disposition gracieusement des autorités sanitaires de Casablanca de 25 ambulances privées, en contribution à l’élan de solidarité nationale.
La lutte contre cette crise sanitaire ne concerne pas uniquement les départements gouvernementaux et les services décentralisés, mais elle engage aussi la responsabilité de chaque citoyen en se joignant à cet effort collectif et en respectant les mesures préventives recommandées par les autorités compétentes, a-t-il plaidé.
Évoquant la mission principale de l’association, il a fait savoir qu’elle consiste à assister et accompagner au mieux les entreprises du transport sanitaire et funéraire, relevant que les membres de l’ANSAM sont présents dans différentes villes du Royaume, notamment Dakhla, Laâyoune, Tanger, Nador, Zagora, Ouarzazate et Casablanca.
Après avoir rappelé que l’association compte 290 entreprises d’ambulances privées et 190 entreprises de pompes funèbres, soit un parc global de 620 ambulances et 250 fourgons mortuaires, le président de l’ANSAM a fait état d’un manque d’équipements de protection dans les ambulances qui nécessitent des opérations de désinfection de manière permanente.
Il a appelé, dans ce cadre, le ministère de la Santé à effectuer des tests de dépistage gratuits du Covid-19 en faveur des ambulanciers, qui ont des contacts très rapprochés avec les malades suspects, notant que les professionnels du secteur ont besoin de soutien pour accomplir leurs missions dans de meilleures conditions, surtout que 10% d’entre eux réalisent régulièrement des opérations de désinfection, faute de moyens.
En guise de solutions pour remédier à ces contraintes et rendre ce secteur plus performant, M. El Mouaden a appelé à supprimer toutes formes de concession ou de monopole, proposant la mise en place d’un agrément ou d’une autorisation pour permettre un sérieux investissement à long terme dans cette activité vitale et nécessaire.
Il a, cependant, fait part de l’existence d’une volonté sincère chez les autorités compétentes de trouver des solutions opérationnelles pour ces problèmes, à travers la mise au point d’une nouvelle configuration du secteur du transport sanitaire et funéraire.
Dans cet esprit, il a insisté sur la formation des ambulanciers en matière de secours et de réanimation, outre la prise en considération des propositions des professionnels pour une meilleure organisation du secteur.
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