L’objet de la présente leçon consiste à recadrer les centres de décision en leur montrant comment il faut aborder les choses de la mer.
En quelques mots : il s’agit de guider les centres de décision, égarés dans le labyrinthe de leur propre ignorance. Pour cela, je remonte aunéolithique, très loin dans le temps, pour leur expliquer les étapes successives de l’apprentissage marin, puis je démystifie l’actuelle question de la formation maritime et enfin je propose une lecture neuve du potentiel millénaire des gens de mer du Maroc.
Mais, comme rien ne se comprend clairement qui ne puisse être énoncé brièvement, voici en quelques lignes la synthèse de mon analyse.
Dès l'Antiquité, les gens de Badis généralisent l'usage de la fameuse galiote phénicienne et font de ce port une place forte de la construction navale. Tout au long de l’Histoire du Maroc, les marins étrangers sont toujours accueillis, adoptés et élevés au plus haut rang de l'amirauté. Les corsaires de Salé font du chebec un vecteur de navigation hautement évolué qui leur permet d’atteindre l'Islande et le grand large du Canada. Les gens d'Agadir inventent des pirogues adaptées aux caractères des bois locaux ; cette même communauté élabore un modèle exemplaire de qualification maritime, surprenant par sa modernité car fondé sur le principe du bateau-école.
Aujourd'hui (2020), les gens de mer du Maroc conçoivent et réalisent, avec des techniques ancestrales, des embarcations qui forcent l'admiration. À travers leurs gestes, leur outillage et leur vocabulaire, ils perpétuent une tradition millénaire. Leur résilience symbolise l’apport du génie marocain à la diversité maritime du monde : génie qui réside dans l'art d'organiser une collectivité unie, parlant plusieurs langues, partageant des valeurs, un passé et surtout un avenir solidaire.
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