Blocage des exportations : Asmex tire la sonnette d'alarme

Commerce Exterieur
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  • Le durcissement des procédures de visa pour les chauffeurs de camions TIR entrave les exportations de denrées périssables.
  • L'ASMEX demande une intervention urgente de toutes les parties prenantes pour débloquer la situation.
  • L'Ambassade de France et les ministères directement concernés ont été appelés à agir.

L'Ambassade de France a décidé de durcir les procédures d'obtention de visas pour les conducteurs marocains de camions TIR qui assurent le transport vers l'Europe, prenant ainsi en otage les exportations marocaines, notamment pour les denrées périssables. C'est ce qu'indique un communiqué de l'Asmex reçu par La Vie éco, ce jeudi 5 octobre.

A ce titre, l'Association marocaine des exportateurs a tiré la sonnette d'alarme et a contacté plusieurs acteurs par courrier :

-Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger ;

-Ministère de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau ;

-Ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Economie verte et numérique ;

-l'Ambassade de France au Maroc.

La situation est d'autant plus préoccupante que le début de la saison d'exportation des agrumes et des primeurs est imminent et que la situation mondiale actuelle de surchauffe du fret maritime se traduit cette année par la raréfaction des navires, des espaces réfrigérés et des conteneurs utilisés pour l'exportation de ce type de produits.

Dans ses lettres, l'ASMEX appelle à un déblocage urgent de la situation et propose quelques solutions, dont celle de mettre en place un Fast-Track dédié aux chauffeurs de camions TIR afin d'obtenir ou de renouveler leurs visas dans les meilleurs délais.

"Le Maroc doit agir rapidement et efficacement. Toutes les autorités concernées doivent intervenir d'urgence pour débloquer la situation. Nous souffrons déjà du problème de la rareté des bateaux et de la disponibilité des conteneurs, si en plus on prive les chauffeurs TIR des visas nécessaires à l'acheminement des produits vers l'Europe, cela va entraver nos exportations. C'est tout le commerce extérieur marocain qui est aujourd'hui menacé ! ", souligne M. Abdelaziz Mantrach, vice-président de l'ASMEX et président de la commission logistique.

Pour rappel, le pavillon étranger monopolise 95% du transport TIR du Maroc. Les camions européens bénéficient d'une grande fluidité aux frontières marocaines sans obligation de visa quand les chauffeurs marocains sont bloqués, ce qui entraîne de lourdes pertes d'immobilisation de leurs camions.

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