Opportunités et pistes à saisir pour les industriels marocains détaillées par ASMEX

Commerce Exterieur
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Dans le cadre d'une nouvelle série de rencontres, l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a organisé un webinaire intitulé "Doing Business with Côte d'Ivoire (Industrial sector) "En partenariat avec Harvard Consulting. L'objectif de ces rencontres est de découvrir de plus près les différentes opportunités d'investissement et de commerce que présente le continent dans toute sa diversité.

La réunion était donc présidée par Saloua Karkri Belkeziz, présidente de la commission Afrique de l'ASMEX, qui a précisé d'emblée que cette série de webinaires spécifiques se fera cette fois-ci par secteur d'activité, notant que " l'engouement pour la Côte d'Ivoire a été constaté lors des missions B2B virtuelles organisées par l'ASMEX en mai et juin ".

" Plusieurs rendez-vous ont été pris. L'ASMEX espère pouvoir organiser, si la situation sanitaire le permet, sa première mission en face à face en Côte d'Ivoire début 2022 afin de concrétiser les projets prometteurs identifiés. ", a-t-elle indiqué.

De son côté, Philippe Cordier, fondateur du Ceemo, qui a modéré le webinaire, a insisté sur l'orientation franche de la Côte d'Ivoire comme pays hub de l'Afrique de l'Ouest pour faire avancer son secteur de l'industrie grâce aux investissements locaux et étrangers et notamment ceux des investisseurs marocains, déjà très présents dans le pays dans différents secteurs (Énergie, banques, agroalimentaire, industrie, etc.). Une présence forte qui s'explique par les excellentes relations bilatérales entre le Royaume et la Côte d'Ivoire.

En effet, les relations historiques entre les deux pays datent du 16 août 1962 et qui ont pris une nouvelle dimension le 21 janvier 2015 par la signature d'un accord de partenariat stratégique et économique traduit en conventions et une centaine d'accords de coopération. ciblant divers secteurs tels que la pêche, la communication, l'habitat, les mines, le commerce ou encore le tourisme et l'agriculture, souligne l'Association des exportateurs dans un communiqué à l'issue de cette rencontre.

Au total, plus de 50 acteurs marocains sont engagés aux côtés de plus de 80 partenaires ivoiriens pour la réalisation de 160 projets structurants et la valorisation de la baie de Cocody, avance la même source, en plus de l'accord de non double imposition entre le Maroc et la Côte d'Ivoire, qui encourage notamment l'investissement (retenues à la source, redevances, imposition des bénéfices, des biens immobiliers, des salaires, des traitements, des pensions, etc.)

Les exportations marocaines vers la Côte d'Ivoire concernent des secteurs particuliers et notamment l'industrie pharmaceutique (70 à 80% des médicaments viennent du Maroc) et les engrais s'élèvent à 45 millions, indique l'ASMEX, ce qui renforce le poids de ses échanges qui pourraient se traduire par des investissements directs, à condition que la Côte d'Ivoire ouvre ses portes aux industriels en aménageant des zones dédiées dans les quatre coins du pays (Bonoua, Yamoussoukrou, San Pedro, Bouaké, Korhogo et Assoub).

Avec un PIB de plus de 60 milliards de dollars en 2021, la Côte d'Ivoire souhaite dynamiser son industrie afin que son impact se fasse sentir sur le développement du PIB du pays dans les années à venir. Actuellement, l'industrie emploie 12,9% des personnes travaillant dans les secteurs formels. Alors que son pourcentage de valeur ajoutée au PIB est de 21,2% et sa valeur ajoutée en croissance annuelle ne dépasse pas 10%.

Selon l'ASMEX, les industriels et les investisseurs qui souhaitent s'installer en Côte d'Ivoire doivent se référer à un code déterminé par les autorités compétentes du pays, qui repose sur trois piliers, à savoir le développement durable, le développement régional et compétitif et le contenu local. Philippe Cordier souligne dans ce sens que les investissements doivent être productifs, verts, socialement responsables et créateurs d'emplois.

Les industriels peuvent bénéficier des nombreux avantages des zones franches notamment en s'installant dans le parc technologique Mahatma Gandhi, à condition de répondre à certains critères, précise la même source. Il faut créer légalement l'entreprise sur le territoire ivoirien auprès du guichet unique du CEPICI (Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire), puis déposer une demande d'agrément auprès du guichet unique du VITIB (Village des Technologies de l' ?) Information et de la Biotechnologie).

Pour les industriels, il est préférable que les entreprises soient actives dans des sous-secteurs particuliers, définis par les orientations stratégiques de la Côte d'Ivoire, recommande l'Association, en l'occurrence la conception, la fabrication et l'assemblage de produits informatiques, la conception, la fabrication et l'assemblage de produits télécoms et réseaux, la conception, la fabrication et l'assemblage de produits audiovisuels, la conception, la fabrication et l'assemblage d'instruments de test et de recherche biotechnologique, la fabrication de produits biotechnologiques divers (médecine, pharmacie, agroalimentaire, énergies, environnement, industries, mines.... ), la production de contenus audiovisuels ou encore l'édition de logiciels et progiciels.

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