Informatique : 45% des ordinateurs vendus en 2010 sont des portables

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Avec l’introduction, ces dernières années, des ordinateurs portables (laptops), des netbooks et, plus récemment encore, des tablettes, une inversion de tendance est en train de s’opérer sur le marché de l’informatique.

En effet, d’après les chiffres du cabinet spécialisé IDC, communiqués par un opérateur du marché, sur les 350 000 ordinateurs qui se sont vendus en 2010, 55% sont des ordinateurs fixes. Dans un secteur en progression de 7% par rapport à l’année précédente, la part du desktop dans les achats a cependant largement régressé. D’une année à l’autre, les laptops (portables) ont gagné 7 points de parts de marché, passant de 38% du volume des ventes en 2009 à 45% en 2010. Il y a fort à parier que cette tendance se confirmera dans les prochaines années. L’une des raisons de cette évolution est que les prix des desktops, après avoir connu une baisse continue, sont maintenant arrivés à stabilisation. «Ces 12 derniers mois, les prix des desktops ont connu une baisse de 5% maximum. Aujourd’hui, ils ont atteint le prix plancher», explique Noureddine Anacleto, DG de Disway. «Le nombre d’acteurs a beaucoup diminué ces dernières années. La part, autrefois importante, d’intégrateurs locaux a effectivement considérablement faibli. Il y a donc aujourd’hui moins de compétition et cela se traduit par la faible évolution des prix à la baisse», poursuit-il. Aujourd’hui, l’entrée de gamme d’un ordinateur portable de 15 pouces avoisine les 3 500 DH alors qu’il faut compter près de 4 500 DH pour un desktop incluant l’écran et l’unité centrale. Face à de telles offres, le particulier aura de plus en plus tendance à préférer l’ordinateur portable pour des raisons pratiques et de rapport qualité/prix.
Selon Aziz Bennis, directeur régional Afrique du Nord pour la division PC et portables de HP, le premier trimestre 2011 est déjà très révélateur de la confirmation de cette tendance.

En effet, d’après les dernières données fournies par le cabinet IDC, les particuliers marocains ont opté à 51% pour l’achat d’un ordinateur portable. Il s’en est ainsi écoulé 55 511 au cours de ce premier trimestre sur un volume global de 107 570 ordinateurs vendus à fin mars 2011. Il s’est en revanche écoulé 42%, soit 44 740 desktops. Ce dernier, en fait, est encore surtout prisé par les entreprises, qu’elles soient grandes, moyennes ou petites, qui représentent tout de même 73% du marché global de l’informatique au 1er trimestre 2011. Dans le détail, 51% des desktops écoulés au 1er trimestre 2011 ont en effet été achetés par des PME et TPE. Plusieurs raisons expliquent cela. La principale est que dans tous les secteurs d’activité, un ordinateur de bureau est l’outil idéal pour les employés, l’ordinateur portable étant réservé aux cadres supérieurs et aux employés dont la mobilité requiert un tel équipement, les commerciaux entre autres. Dans l’hôtellerie, comme dans les centrales de réservation des compagnies aériennes, ou encore les assurances et la banque, l’ordinateur de bureau est préféré pour des raisons pratiques.
«Le desktop ne disparaîtra jamais. Pour une raison simple : il est bien plus efficace pour exécuter les lourdes tâches et fonctionner 24h/24. Sa maintenance est également bien plus aisée qu’un ordinateur portable. En cas de panne, les pièces sont plus facilement remplacées», explique ainsi Djalil Lahiani, development manager de Lenovo pour la région Moyen-Orient et Afrique. Les constructeurs n’en ont donc pas encore fini avec le desktop. D’abord, le marché est animé par le renouvellement du matériel et les nouveaux investissements. Ensuite, de gros efforts en matière d’innovation sont fournis en permanence par les constructeurs.
Aujourd’hui, la grande mode ce sont les tout-en-un ou workstations (stations de travail).
Lancés il y a déjà quelques années par Apple avec l’iMac et aujourd’hui repris par la quasi-totalité des fabricants, ces machines intègrent l’unité centrale dans l’écran. Alliant puissance, esthétique et gain de place, ils ont redonné un nouveau souffle au segment des PC. Disponibles à partir de 10 000 DH, les tout-en-un ne représenteraient pour l’instant que 10% du marché global du desktop. La marge de progression est donc significative. «Le peu de desktop vendus aux particuliers sont des tout-en-un», affirme M. Anacleto. Le design alléchant de ces nouveaux PC ne manquera pas d’en attirer plus d’un, qu’il soit particulier ou professionnel.

"article paru dans la vie eco du 18/7/2011"

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