Nouakchott , 23/09/2013 - Les travaux d'un atelier régional sur la sécurité de la navigation maritime organisé par le ministère des pêches et de l'économie maritime en collaboration avec l'organisation maritime internationale, l'organisation hydrographique internationale et l'académie mondiale de signalisation maritime ont été ouverts lundi à Nouakchott.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre des pêches et de l'économie maritime M. Hamadi Ould Baba Ould Hamadi a exprimé tout l'honneur pour la Mauritanie d'accueillir à Nouakchott cette importante rencontre régionale, adressant également ses sincères remerciements à l'organisation maritime internationale, à l'organisation hydrographique internationale et à l'académie mondiale de signalisation maritime pour l'appui précieux qu'ils apportent aux Etats membres dans la tenue de cette importante manifestation.
"Chacun sait a -t- il dit que le développement de nos Etat ainsi d'ailleurs que l'économie mondiale, dans son ensemble, reposent, en grande partie, sur les échanges commerciaux par les voies maritimes", soulignant que la mer constitue aussi pour les pays membres une source d'approvisionnements vitaux en ressources biologiques, minérales et fossiles et contribue de ce fait considérablement à la sécurité alimentaire autant qu'à la sécurité énergétique.
"Aujourd'hui la sécurité maritime est en outre marquée par des menaces qui ont émergé, de manière ostensible, car les espaces maritimes sont devenus des zones de prédilection d'actes illicites sous diverses formes" a-t-il dit faisant allusion à la piraterie, au terrorisme, au trafic de drogue et à l'immigration clandestine, précisant que les stratégies de prévention et de réponse à cette problématique interpellent bien évidemment tous les Etats côtiers, individuellement et collectivement.
Il a rappelé par ailleurs que résolument engagée dans cette bataille collective qui représente un enjeu majeur, conformément à la devise de l'OMI "une navigation plus sûre sur des océans plus propres", la Mauritanie vient de publier un nouveau code de la marine marchande intégrant les principales normes techniques internationales en matière de sécurité maritime, de sûreté des installations portuaires et de protection du milieu marin.
"Sur le plan opérationnel, notre pays est en train d'équiper tout son littoral de systèmes de surveillance et de communication permettant d'avoir une vision globale de tout le plan d'eau placé sous notre juridiction", soulignant que le choix de ces équipements tient compte des exigences de la navigation électronique intégrée, envisagée par la communauté maritime internationale.
Prenant à son tour la parole, le doyen de l'académie mondiale de signalisation maritime (AMSI) M. Jean Charles Leclair a indiqué que le programme de ces trois jours a été spécialement concocté par l'OMI, l'OHI et l'AISM, soulignant qu'il est basé sur le programme du traditionnel séminaire de l'AISM de deux jours relatifs aux aides à la navigation auquel ont été ajoutées les questions d'hydrographie et d'organisation du trafic afin de couvrir l'ensemble de la sécurité de la navigation.
"Nous avons également introduit une session dédiée aux réalisations et expériences de chacun" a-t-il dit, précisant que de tels échanges entre pays voisins sont aussi un bon moyen de faire progresser la sécurité de la navigation.
Abordant le séminaire proprement dit, il a indiqué qu'il sera l'occasion de discuter des derniers développements en matière de sécurité de la navigation, à la fois au plan réglementaire et au plan technique.
De son côté M. Gilles Bessero, directeur de l'organisation hydrographique internationale (OHI) a indiqué que son institution, qui est une ONG coordonne au plan mondial les levés hydrographiques et la cartographie des mers et des océans, précisant que sa participation à ce séminaire s'inscrit dans sa stratégie de renforcement des capacités visant à développer les capacités hydrographiques nationales lorsqu'il n'en existe pas et à améliorer les infrastructures déjà en place lorsqu'elles existent.
"Si l'adhésion à l'OHI doit s'imposer à tout Etat côtier, comme le réaffirment les recommandations réitérées de l'Assemblée générale des Nations Unies, de l'Organisation maritime internationale et de l'Union Africaine, elle n'est pas une fin en soi" a-t-il dit, soulignant que l'objectif est d'assurer, par ce biais, la mise en place effective, partout dans le monde, des "services hydrographiques" tels qu'ils sont définis dans la convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer, la convention SOLAS.
"Ces services sont non seulement indispensables à la sécurité de la navigation, avec les aides à la navigation et les services météorologiques, mais ils sont aussi un fondement de développement économique des Etats côtiers et de la maîtrise de leurs espaces maritimes, ce qu'il est convenu d'appeler l'économie bleue" a-t-il conclu.
Prenant par la suite la parole Mme Batrice Vormawah, Représentante de l'OMI a insisté sur l'importance de ce séminaire régional relatif aux outils de la sécurité maritime, exprimant la disponibilité de son organisation de poursuivre son appui à la Mauritanie pour le renforcement des moyens de sécurité maritime et de prévention des risques.
Des représentants de seize pays de l'Afrique de Ouest et de l'Afrique Centrale prennent part à ce séminaire régional sur la sécurité de la navigation maritime qui se poursuit pendant 3 jours.
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