Trois otages français libérés au Nigeria

Sécurité Maritime
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PARIS - Trois otages français enlevés en septembre dernier au Nigeria sur un bateau appartenant à la société Bourbon ont été libérés, a annoncé mercredi le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Leur entreprise a précisé que leur état de santé paraissait "satisfaisant".

"C'est avec une très grande joie et un profond soulagement que je peux annoncer, selon les indications fournies par les autorités nigérianes, la libération de trois otages français qui avaient été pris en otage au Nigeria le 22 septembre dernier", explique M. Kouchner dans un communiqué.

"Les dispositions nécessaires afin d'assurer le retour en France des marins libérés sont prises par la Société Bourbon, en liaison avec le ministère des Affaires étrangères et européennes", ajoute le chef de la diplomatie française. "Nous demeurons pleinement mobilisés pour obtenir la libération de nos compatriotes encore retenus en otages, objectif vers lequel nous travaillons sans relâche".

Les trois otages avaient été enlevés le 22 septembre au cours de l'attaque du navire "Bourbon Alexandre" sur le champ pétrolier d'Addax au large du Nigeria. Ce champ est exploité par Addax Petroleum, une filiale du groupe public pétrolier chinois Sinopec.

La société Bourbon a elle aussi confirmé la libération des trois otages. "Malgré des conditions de détention difficiles, leur état de santé paraît satisfaisant", précise-t-elle dans un communiqué. "Ils sont actuellement pris en charge par la cellule de crise de Bourbon au Nigeria où ils bénéficient d'un suivi médical et psychologique attentif". Ils rentreront en France dans les prochains jours afin de rejoindre leurs familles et leurs proches.

Les attaques visant des oléoducs et les enlèvements des salariés étrangers de l'industrie pétrolière sont fréquents au Nigeria (ouest de l'Afrique), principalement dans la région du Delta du Niger, où des militants sont en lutte depuis 2006, dénonçant l'absence de retombées pour les populations locales de la manne pétrolière.

Le principal groupe de l'insurrection, le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND) avait annoncé fin janvier dernier une rupture du cessez-le-feu conclu en octobre 2009 avec le gouvernement nigérian. Le MEND ajoutait que l'industrie pétrolière pouvait désormais s'attendre à des attaques "tous azimuts" sur ses installations.

Deux Français, deux Indonésiens, deux Américains et un Canadien ont été enlevés lundi dans une attaque contre une plate-forme pétrolière et un bateau de soutien logistique dans le delta du Niger. L'attaque, qui s'est produite tôt lundi matin sur le gisement d'Okoro, a été revendiquée par le MEND.

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