Dans un contexte de fort recul de la croissance et du commerce mondial, l’économie nationale se serait contractée de 13,8% au deuxième trimestre 2020, après une hausse de 0,1% au trimestre précédent, sous l’effet d’une baisse de 14,4% de la valeur ajoutée non-agricole et d’un repli de 6,1% de celle de l’agriculture. Au troisième trimestre 2020, la baisse de la valeur ajoutée hors agriculture s’atténuerait progressivement avec la reprise des activités du commerce, du transport et des industries manufacturières, s’établissant à -4,1%. Compte tenu d’un abaissement de 5,9% de la valeur ajoutée agricole, l’activité économique régresserait de 4,6%, au lieu d’une hausse de 2,4% au troisième trimestre 2019.
Repli sensible de la demande étrangère adressée au Maroc
Dans le sillage du repli du commerce mondial des biens, la demande étrangère adressée au Maroc se serait infléchie de 18% au deuxième trimestre 2020. Dans ce contexte, les exportations, en volume, auraient reculé de 25,1%, au lieu de -3,1% un trimestre plus tôt, pénalisées par le repli des expéditions de la plupart des secteurs, en particulier de l'automobile, du textile et cuir et de l'aéronautique. Le segment de la construction automobile, déjà en ralentissement en 2019 suite à l'atonie qui touche l'industrie automobile mondiale et européenne, aurait continué de subir la baisse de la demande en provenance de l'Europe pour le deuxième trimestre successif, avec une baisse du volume exporté de près de 52% des voitures de tourisme lors des mois d'avril et mai. Dans le secteur du textile et cuir, les exportations de la confection et de la bonneterie auraient pâti d'une baisse des commandes auprès des donneurs d'ordre en provenance de l'Europe, comme en témoigne le recul respectif de 78% et 72% de leur volume exporté au cours de la même période.
Les importations se seraient, pour leur part, infléchies de 26,7%, impactées par le recul des achats des biens d'équipement (machines et appareils divers), des produits énergétiques, des biens de consommation (voitures de tourisme, médicaments) des produits bruts (huile de soja, ferrailles, fibres textiles synthétiques) et des demi-produits (matières plastiques, ammoniac). En revanche, les importations des biens alimentaires se seraient orientées à la hausse, alimentées par les achats des céréales, des aliments de bétail et du sucre.
Réduction de la demande intérieure
Pâtissant des effets de la crise sanitaire du COVID19, la demande intérieure aurait contribué négativement à la croissance du PIB au deuxième trimestre 2020. La consommation des ménages, en volume, se serait repliée de 6,7%, en variation annuelle, au lieu de +1,4% au trimestre précédent, conséquence d’un repli des revenus des ménages et de leur pouvoir d’achat. La dernière enquête de conjoncture auprès des ménages, menée par le HCP, aurait révélé une dégradation de 10,1 points de l’indice de confiance des ménages par rapport au premier trimestre 2020, soit son niveau le plus bas depuis le début de l’enquête en 2008. Cette baisse de la demande aurait concerné, particulièrement, les dépenses des ménages en biens durables et manufacturés, notamment celles des équipements ménagers, ainsi que celles de l’habillement, du transport, de la restauration et des loisirs. Les dépenses en biens alimentaires et agricoles auraient, à l’inverse, conservé leur rythme de croissance tendanciel positif. La consommation des administrations publiques serait, pour sa part, restée dynamique affichant un accroissement de 6%, portée par la hausse des dépenses de fonctionnement et des services sociaux.
Quant à la formation brute de capital (FBC), son évolution aurait été sensiblement tempérée par le ralentissement de l’investissement en produits industriels, dans un contexte d’arrêt de nombreuses unités de production durant la période de confinement combinés à de forts déstockages. Les dépenses des entreprises en biens d’équipement se seraient sensiblement contractées. L’investissement en BTP aurait, pour sa part, poursuivi son reflux dans un contexte d’arrêt provisoire des chantiers de construction et de forte baisse des transactions immobilières. Globalement, la baisse de l’investissement brut aurait atteint -49,4% au deuxième trimestre 2020, en variation annuelle, au lieu de -4,8% un trimestre plus tôt.
Sensible contraction de l’activité économique au deuxième trimestre 2020
Pâtissant des effets de la crise sanitaire du COVID-19 combinés à une campagne agricole sèche, l’économie nationale se serait contractée de 13,8% au deuxième trimestre 2020, après une hausse de 0,1% au trimestre précédent. Cette évolution serait attribuable à un abaissement de 14,4% de la valeur ajoutée non agricole et un repli de 6,1% de celle de l’agriculture.
Au deuxième trimestre 2020, les conditions climatiques se seraient améliorées avec une pluviométrie excédentaire de 86% au terme des mois d’avril et mai 2020, en comparaison avec la même période de 2019. Ce retour quasi-général des précipitations, qui avait succédé à une sécheresse hivernale sévère, n’aurait pas profité au développement de l’ensemble des productions agricoles. Ainsi, si globalement les perspectives de croissance des cultures maraichères de saison, sucrières et de certaines rosacés se seraient améliorées, les rendements des céréales, des légumineuses et des fourrages seraient restés faibles, pâtissant du déficit pluviométrique qui avait entravé leurs phases de floraison. Au niveau des activités d’élevage, l’amélioration des parcours végétaux combinée aux mesures de soutien des prix de l’orge et le report des échéances des crédits des agriculteurs auraient légèrement tempéré les pertes de trésorerie liées à la hausse des prix des autres aliments de bétail et à la fermeture des souks hebdomadaires de commercialisation du bétail, pendant la période de confinement. Les filières avicole et laitière seraient restées, ainsi, les principaux piliers de la dynamique de la production animale. Dans l’ensemble, et compte tenu du repli de la production végétale, la baisse de la valeur ajoutée agricole aurait atteint -6,1% au deuxième trimestre 2020, au lieu de -5% un trimestre auparavant.
Fort repli des activités hors agriculture
La valeur ajoutée hors agriculture se serait contractée de 14,4%, au deuxième trimestre 2020, au lieu de +0,9% un trimestre plus tôt. Le secteur tertiaire, principal moteur de la croissance économique durant les 20 dernières années, aurait régressé de 11,5%, au lieu de +1,6%, un trimestre auparavant, pâtissant de la contraction des activités commerciales, de transport, d’hébergement et de restauration. Seuls la communication et les services non-marchands seraient restés dynamiques, dans un contexte de renforcement des dépenses de fonctionnement. Dans le secteur secondaire, le rythme d’évolution serait passé à -14,3%, après +0,2% au premier trimestre 2020. La baisse d’activité aurait été plus prononcée dans le BTP, l’électricité et dans l’industrie.
En revanche, l’activité minière aurait montré une certaine résistance face aux effets de la crise COVID-19. En variation annuelle, sa valeur ajoutée aurait progressé de 3,7% au deuxième trimestre 2020, grâce notamment à l’amélioration de l’extraction des minerais non-métalliques. La production du phosphate brut, qui avait quasiment stagné au premier trimestre 2020, aurait été plus soutenue en avril 2020, portée par une demande des industries locales de la chimie plus vigoureuse, en ligne avec l’expansion des quantités exportées des engrais. En dépit de la montée des incertitudes pesant sur la demande mondiale des fertilisants, les échanges internationaux des engrais phosphatés se seraient maintenus en hausse. En outre, les perturbations des chaines asiatiques d’approvisionnement mondial des matières premières des industries chimiques auraient favorisé une hausse de 7,4% des exportations nationales du phosphate brut.
Dans les industries manufacturières, l’activité aurait fortement diminué, affichant une baisse de 12,4%, au deuxième trimestre 2020, au lieu de +0,6% un trimestre plus tôt. Cette évolution serait attribuable notamment à la contraction de 25,8% de la valeur ajoutée des IMME, après -12% un trimestre auparavant, pâtissant du reflux de la demande extérieure adressée aux industries électroniques, aéronautique et automobile. La valeur ajoutée du textile et du cuir aurait, pour sa part, régressé de 37,6%, en glissement annuel, sous l'effet du recul des ventes extérieures de la confection et de la bonneterie. L’activité des « autres industries » aurait, également, poursuivi son repli, pâtissant du recul persistant des industries des matériaux de construction, notamment du ciment, des carreaux en céramique et du travail de la pierre. En revanche, les industries agroalimentaires se seraient améliorées de 3,1%, au lieu de +2,3% un trimestre plus tôt, portées par la bonne orientation de la demande intérieure. Le rythme de croissance des industries chimiques serait, pour sa part, resté soutenu se situant à +5%, tiré particulièrement par la hausse des industries pharmaceutiques et d’entretien et le redressement des exportations des engrais.
Les activités de construction auraient subi de plein fouet l’impact de la crise sanitaire liée à la propagation du COVID-19 et les mesures de confinement prises pour en limiter l’expansion. Au deuxième trimestre 2020, le secteur aurait pâti de l’arrêt provisoire des chantiers immobiliers. Par conséquent, l’activité des matériaux de construction se seraient retrouvés en berne avec la baisse des ventes du ciment de 29,7% au deuxième trimestre 2020. La demande adressée au secteur se serait infléchie depuis le premier trimestre 2020, avec une chute des transactions immobilières de 29%, accompagnée d’une baisse des prix de 1,4%. Cette situation s’expliquerait, entre autres, par un effet d’attentisme et par une diminution du revenu disponible des ménages dans un contexte de manque de visibilité et de décroissance de l’activité économique globale. Dans ce contexte, le chiffre d’affaires des entreprises de la construction devrait baisser de presque 56% au deuxième trimestre 2020, affectant, ainsi, les perspectives de leur investissement. Selon la dernière enquête de conjoncture du HCP réalisée auprès des professionnels du secteur, l’activité aurait connu une baisse importante sur fond de réduction du stock de matières premières et d’un affaissement du niveau de carnet de commande. L’indicateur synthétique de conjoncture, qui résume l’ensemble des appréciations des chefs d’entreprise, aurait perdu près de 10 points au deuxième trimestre 2020 par rapport à son niveau tendanciel, soit le niveau le plus bas jamais enregistré depuis le lancement de cette enquête. Dans ces conditions, la valeur ajoutée créée par le secteur devrait baisser de 29,2%, au lieu d’une hausse de 1% au trimestre précédent.
Impactée par l’avènement de la crise sanitaire mondiale avec un arrêt quasi-total de l’activité du secteur touristique, la valeur ajoutée de l’hébergement et de la restauration aurait chuté de 70,3%, en glissement annuel, au deuxième trimestre 2020, après un recul de 7% un trimestre auparavant. Les nuitées touristiques globales et les arrivées des touristes étrangers se seraient repliées respectivement de 57,3% et 61,3%, au cours de la même période, en lien avec la fermeture des frontières entre les pays, après des baisses respectives de 18% et 55% enregistrées au premier trimestre. Les recettes voyages auraient, pour leur part, enregistré une diminution de 58,3%.
A noter qu’au niveau mondial, les perspectives pour l’année 2020 auraient été revues à la baisse à plusieurs reprises depuis le déclenchement de l’épidémie. L’Organisation Mondiale du Tourisme prévoit une baisse des arrivées internationales entre 58% et 78% pour l'ensemble de l’année 2020, qui resterait, toutefois, tributaire de la durée des restrictions de voyage et de la fermeture des frontières. A fin mars 2020, le nombre des arrivées de touristes avait baissé de 22%, en glissement annuel. Les différentes régions avaient connu une diminution de leur activité touristique, suite au confinement dans de nombreux pays, ainsi qu'à l'introduction généralisée de restrictions de voyage et à la fermeture des aéroports et des frontières. L’Asie et Pacifique, la première région subissant l’impact de COVID-19, avait enregistré une baisse de 35% des arrivées touristiques. La deuxième région la plus touchée avait été l’Europe, avec un recul de 19%, suivie des Amériques (-15%), de l’Afrique (-12%) et du Moyen-Orient (-11%).
La valeur ajoutée du transport aurait fléchi de 40,6% au deuxième trimestre 2020, au lieu de -2,6% un trimestre auparavant, pâtissant des effets de la pandémie COVID-19. Cette contreperformance serait attribuable aux arrêts temporaires des activités des transports aérien, ferroviaire et routier. Le transport maritime aurait, à l’inverse, poursuivi sa tendance haussière. Le transport aérien aurait été le plus affecté par la fermeture des frontières, durant le deuxième trimestre 2020.
Le transport ferroviaire aurait été également touché à cause de la suspension des déplacements entre les villes, à part l’axe Settat-Kenitra mais avec un nombre limité de trains et une capacité d’accueil de 50%. A noter qu’au premier trimestre 2020, les recettes des voyageurs avait reculé de 7%, après +47,6% à la fin de l’année 2019. Cette contreperformance avait été due au ralentissement du nombre de voyageurs ferroviaires, passant d’un rythme de croissance de 23,2% à 6,3%. La situation défavorable du tonnage ferroviaire, enclenchée depuis l’année 2018, s’est accentuée au premier trimestre 2020, en affichant un fléchissement de 11%, au lieu de -9,4% un trimestre avant.
Le transport maritime aurait conservé sa tendance haussière au deuxième trimestre 2020, après un accroissement de 7,5% au trimestre précédent. Les exportations, en volume, des phosphates et des engrais auraient réalisé des augmentations de 6,4% et 60,2% respectivement, au premier trimestre 2020, alors que celles de l’acide phosphorique aurait reflué de 38,3%. Par ailleurs, le transport des céréales et du charbon aurait augmenté, respectivement, de 21,7% et 12,5%, alors que les importations des hydrocarbures auraient reculé de 1,2%. Le nombre de passagers transportés par voie maritime aurait également ralenti. Les entrées et les sorties ont connu des baisses respectives de 19,4% et 20,9%. Les croisières avaient été les plus touchées par la pandémie, subissant une baisse de 56,2%.
Atténuation de la baisse d’activité au troisième trimestre 2020
Sous l’effet d’une réouverture progressive des frontières et d’une reprise des activités de transport et du commerce, la croissance et les échanges mondiaux devraient se redresser légèrement au troisième trimestre 2020, bien que se situant toujours en dessous de leur tendance d’avant crise. Toutefois, de fortes incertitudes demeurent quant à l'évolution de la pandémie et la possible résurgence d'une deuxième vague d'infection. La baisse d’activité en zone euro devrait s’atténuer affichant une diminution de 4,2%. La demande intérieure reprendrait son rôle de principal soutien à la croissance ; la baisse de la consommation et de l’investissement devrait s’atténuer pour s’établir à -1,3% et -3,6%, respectivement. La reprise des exportations serait, quant à elle, tributaire du redémarrage de la demande adressée à la zone euro, dans le sillage du rebond attendu des échanges commerciaux au niveau mondial et la reprise de la chaine d’approvisionnement avec la levée des restrictions au niveau des frontières. Aux Etats-Unis, et malgré les soutiens budgétaires et monétaires hors norme, entrepris par le gouvernement américain, l’activité continuerait à se dégrader fortement au troisième trimestre 2020 avec une baisse de 10,1%, en rythme annuel. La consommation des ménages devrait constituer le principal facteur de contraction du PIB, avec une baisse de 6,9%. La dégradation du marché du travail devrait continuer à peser sur la confiance des ménages et sur leurs habitudes de consommation. Du côté de la demande extérieure, les exportations américaines devraient continuer leur régression avec une baisse de 9,5%, compensée, par ailleurs, par une baisse de 9,9% des importations.
Avec la levée progressive des restrictions, la reprise de l'activité au niveau mondial et les mesures de relance budgétaire et monétaire mises en place dans plusieurs pays, les échanges internationaux devraient reprendre un peu d'élan et la demande mondiale adressée au Maroc bénéficierait d'un léger regain de dynamisme des importations de ses principaux partenaires commerciaux. Elle s'améliorerait de 3% par rapport au deuxième trimestre 2020, mais sa baisse en variation annuelle serait toujours négative et se situerait à -15,6%. L'inflation mondiale resterait subordonnée à l'évolution des cours des matières premières sur le marché mondial, en particulier à celle du pétrole brut prévue en moyenne à 36,8$/ baril. En zone euro et aux Etats-Unis, l'inflation devrait s'abaisser à +0,2% et +1,3, respectivement.
La demande intérieure nationale poursuivrait son reflux à un rythme moins accentué qu’au trimestre précédent. La baisse de la consommation des ménages s’atténuerait, pour atteindre -4,6%, dans le sillage d’une reprise des dépenses notamment en biens manufacturés. La consommation publique poursuivrait sa tendance haussière, portée par la dynamique des dépenses particulièrement sociales. L’investissement resterait globalement atone et sa reprise tarderait à se réaliser au troisième trimestre 2020.
Le reflux de l’inflation s’estomperait progressivement, au troisième trimestre 2020, à mesure que l’activité reprendrait avec le déconfinement et que les prix retrouveraient leurs rythmes habituels d’avant la pandémie de Covid-19. Les prix de l’énergie et des produits alimentaires se redresseraient, dans le sillage du retournement à la hausse du prix du pétrole tirée par la légère reprise mondiale attendue. De même, les prix des services devraient repartir à la hausse avec la reprise progressive des activités de transport et de l’hébergement-restauration. Dans l’ensemble, les prix à la consommation progresseraient de 0,8%, en variation annuelle.
La poursuite du repli de la demande intérieure et extérieure devrait continuer à pénaliser les activités hors agriculture, entrainant une baisse de leur valeur ajoutée de 4,1%, en variation annuelle au troisième trimestre 2020. Dans le secteur secondaire, la baisse de l’activité atteindrait –5,8%. La contraction de la valeur ajoutée industrielle s’atténuerait avec la reprise des industries adressées au marché local, mais les perspectives du faible redressement de la demande étrangère continueraient de peser sur les industries orientées vers l’export, notamment les IMME et le textile et cuir. La consommation en énergie électrique se redresserait, également, dans le sillage du rétablissement graduel des activités industrielles et de transport ferroviaire.
Dans les mines, la baisse de la consommation agricole mondiale devrait brider la dynamique de la demande internationale de fertilisants, dans un contexte de faible performance économique mondiale. La production des minerais non-métalliques s’ajusterait à une demande extérieure moins vigoureuse, entraînant dans son sillage un ralentissement de la croissance de la valeur ajoutée minière à +0,1%, au troisième trimestre 2020.
L’activité du secteur tertiaire serait, quant à elle, portée par la dynamique des secteurs de la télécommunication et des services non marchands et, dans une moindre mesure, par la reprise des activités du commerce et du transport, alors qu’elle resterait relativement peu dynamique dans les services évènementiels et dans l’hébergement et restauration. Dans l’ensemble, la valeur ajoutée du secteur tertiaire fléchirait de 1,6%, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 3,8% la même période de l’année précédente.
Quant aux activités agricoles, leur valeur ajoutée poursuivrait son repli pour la deuxième année successive, affichant une baisse de 5,9%, en variation annuelle. Cette baisse ne devrait pas, pour autant, s’accompagner d’une augmentation de l’inflation alimentaire. L’offre locale agricole, bien qu’en baisse par rapport à la même période de l’année passée, resterait relativement excédentaire par rapport à la demande locale, notamment pour les maraichères, les cultures fruitières et les productions animales.
Il est à souligner que ces prévisions restent sujettes à des révisions plus ou moins importantes au fur et à mesure de la publication de nouvelles données, dans un contexte empreint de fortes incertitudes quant à la durée de l’état d’urgence sanitaire et des restrictions aux déplacements entre les villes, mais également quant à l'ampleur de l'impact des programmes de dépenses publiques et des mesures de soutien à l'économie nationale.
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