Les États-Unis s'apprêtent à vendre des drones SeaGuardian MQ-9B au Maroc

Sécurité
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Les États-Unis sont sur le point d'achever la vente d'au moins quatre drones MQ-9B SeaGuardian au Maroc.

Reuters, citant trois sources américaines "familières avec les négociations", a indiqué aujourd'hui que le Congrès est prêt à discuter de la vente de ces gros drones sophistiqués dans les prochains jours.

Les sources de l'agence ont déclaré que l'accord est en cours depuis des mois mais n'ont pas confirmé s'il est lié à l'accord du Maroc pour normaliser les relations avec Israël, ce que le président américain Donald Trump a annoncé plus tôt dans la journée.

Les sources ont déclaré que le Département d'Etat américain a autorisé la vente des quatre drones au Maroc. Elles ne sont toutefois pas sûres que les responsables américains aient approuvé l'exportation de drones avec des armes.

L'une des sources a déclaré que le Congrès doit approuver l'accord et pourrait en recevoir la notification dès vendredi. Deux des sources ne s'attendent pas à ce que le Congrès bloque la vente.

General Atomics Aeronautical Systems est le fabricant des quatre drones MQ-9B SeaGuardian que le Maroc pourrait recevoir des Etats-Unis. Avec une portée de 6 000 miles nautiques (11 100 kilomètres), les drones peuvent survoler d'immenses étendues de mer et de désert, mais sont également conçus pour opérer dans l'espace aérien civil.

Les drones MQ-9B SeaGuardian peuvent servir à diverses opérations de surveillance navale et littorale, y compris la lutte contre la pollution de surface, la lutte anti-sous-marine, la recherche et le sauvetage, l'aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe, la surveillance des frontières et le maintien de l'ordre.

Le Maroc étant une plaque tournante importante pour les migrants qui tentent de rejoindre l'Europe via l'océan Atlantique et la mer Méditerranée, le pays pourrait chercher à utiliser les drones MQ-9B SeaGaurdian pour améliorer les efforts de lutte contre les migrations clandestines. En particulier, les îles Canaries, au large de la côte sud du Maroc, sont confrontées à une crise migratoire sans précédent. L'Espagne appelle à une coopération accrue avec Rabat pour endiguer le flot de migrants vers ces îles.

L'accord annoncé par les États-Unis avec le Maroc serait l'une des premières ventes de drones après la réinterprétation par l'administration Trump du régime de contrôle de la technologie des missiles (MTCR), un accord international de contrôle des armes.

Selon Reuters, cette réinterprétation a permis à l'administration Trump de vendre plus de drones à plus de pays, mais les sénateurs américains ont introduit une législation visant à bloquer l'exportation, le transfert ou le commerce de nombreux drones avancés vers des pays qui ne sont pas de proches alliés des États-Unis. Les ventes sont autorisées aux membres de l'OTAN, à l'Australie, à la Nouvelle-Zélande, à la Corée du Sud, au Japon et à Israël.

Malgré la législation du Sénat, les États-Unis ont récemment conclu des ventes de drones à Taïwan et aux Émirats arabes unis.

Les États-Unis viennent de vendre 50 de leurs précieux avions de chasse F-35, 20 drones MQ-9 Reaper, 14 000 bombes et des munitions aux Émirats arabes unis dans le cadre d'un marché d'armes de 23 milliards de dollars. Bien que cette vente mette effectivement la puissance militaire des EAU au même niveau que celle d'Israël, le puissant lobby israélien à Washington a étonnamment soutenu l'accord après s'y être initialement opposé.

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