Bruxelles, 04 nov 2013 (MAP)-. Le nouveau protocole de pêche Maroc-UE répond aussi bien aux critères établis par le Parlement européen qu’au mandat du Conseil européen, a affirmé, lundi à Bruxelles, l’eurodéputée espagnole Carmen Fraga Estévez.
"C’est un accord légal du point de vue juridique", a-t-elle lancé à l’adresse de certains membres de la commission pêche du Parlement européen qui mettent en avant des arguments idéologiques désuets, notant que l’avis du service juridique du Parlement est clair et ne laisse point d’équivoque à ce sujet.
Mme. Fraga Estévez, qui présentait son rapport sur ce protocole à la commission pêche du PE, a souligné que l’accord de pêche Maroc-UE ne pose pas de problème du point de vue de la légalité internationale, et satisfait également tous les exigences en matière de durabilité et de respect de l’environnement.
"Le protocole peut permettre le rétablissement des relations de pêche avec le Maroc sur de nouvelles bases, nettement mieux adaptées aux exigences du Parlement, tant du point de vue économique et financier que du point de vue de la durabilité sociale et environnementale", a-t-elle encore insisté.
C’est pour toutes ces raisons que l’eurodéputée espagnole a recommandé dans son projet de rapport au Parlement européen l'approbation de ce nouveau protocole de pêche qui a été paraphé le 24 juillet dernier par la Commission européenne et le Maroc.
Dans son argumentaire, Mme Fraga a affirmé que le nouveau protocole apporte des améliorations notables et reflète les efforts majeurs consentis afin de répondre aux exigences du Parlement européen.
Conformément aux recommandations de l’Hémicycle, les possibilités de pêche offertes par le nouveau protocole ont été augmentées de 33 pc et les adaptations apportées dans ce sens correspondent davantage aux niveaux d'utilisation réels, a-t-elle expliqué.
L’eurodéputée espagnole a également fait observer que les zones de pêche ont été modifiées pour être mieux adaptées aux besoins des flottes et permettre la mise en conformité avec les conditions imposées par le Maroc de même que pour ce qui est de l'embarquement des marins marocains à bord des navires européens.
S’agissant du rapport coûts/avantages de ce nouveau protocole, l’eurodéputée a indiqué que la contrepartie financière annuelle de l’UE a diminué passant de 36,1 millions d’euros à 30 millions et que la contribution des armateurs a, pour sa part, augmenté de près de 200 pc par rapport au précédent accord.
Elle a également précisé que le nouveau protocole renforce l'appui à la politique sectorielle, conformément aux demandes du Parlement, relevant que les actions financées au titre du protocole sont formellement intégrées dans le plan Halieutis qui vise à développer la filière pêche au Maroc.
Pour ce qui est de la question de durabilité, elle a noté que le Maroc et l'UE ont mesuré pleinement l'importance de fixer les excédents et les possibilités de pêche conformément à des critères rigoureux et ont tenu à associer lors des négociations les scientifiques des Etats membres de l’Union que ceux de l’institut national marocain de recherches halieutique (INRH).
"C'est la première fois qu'un protocole pose les bases d'une coopération scientifique renforcée et aboutit à un compromis pour la mise en place d'un système d'échange électronique d'informations, notamment des données de captures", s’est-elle félicitée.
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