Des emplois, de l’investissement et de la création de richesse pour l’économie nationale, ce sont là quelques unes des promesses d’une activité qui a souffert longtemps au Maroc d’un manque d’intérêts, en particulier de la part de nos pouvoirs publics.
Initialement tournée vers la satisfaction des besoins de la flotte marchande nationale, la réparation navale industrielle qui a su bâtir un vrai savoir faire et une expertise reconnue internationalement, s’est développée pendant des années sans aucune stratégie formelle.
Ainsi, le Royaume qui est riche de plus de 3500 Kms de côtes, n’a pu permettre l’émergence industrielle que de deux véritables entreprises spécialisées dans cette activité. Les Chantiers et Ateliers du Maroc (CAM) dans la zone Chantier Naval du port de Casablanca, une entreprise spécialisée dans la réparation navale des navires de commerce depuis 1947 et le Chantier Naval d’Afrique (CNA) filiale du Groupe de pêche Hauturière OMP créé en 1978 au port de TAN TAN.
L’activité de la réparation navale nationale, à l’instar du secteur du transport maritime, a souffert pendant des années de l’incohérence d’une politique publique qui a réduit le développement du secteur maritime marocain à la seule construction des ports sans pour autant avoir une vision globale de développement portuaire et maritime intégrée.
Le rendement, de l’investissement national dans le développement de l’infrastructure portuaire qui a atteint plus de 30 Milliards de DHS durant les dix dernières années, aurait pu être plus profitable en termes de création d’emplois et de richesses pour l’économie nationale, si nos décideurs avaient adopté une stratégie plus globale en associant au développement de l’activité de manutention des marchandises des terminaux portuaires, une offre de services plus complètes pour les navires tels que la réparation navale, le soutage, ou l’activité de shipshandler.
La vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohamed VI pour le port de Tanger Med, n’a pas été seulement de construire un complexe portuaire de transbordement de conteneurs, mais plutôt d'y générer un ensemble d’activités annexes qui pourraient se greffer au port, pour créer cette dynamique vertueuse pour l’emploi et l’investissement. A bon entendeur.
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