L’ANP confirme la pertinence de la plateforme élévatrice face à la cale sèche et admet des difficultés de manœuvrabilité pour le quai de réparation

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Une mise au point bien salutaire que vient d’effectuer l’Agence Nationale des Ports à propos du projet de chantier naval du port de Casablanca. Après un temps d’hésitation, et face à la montée des critiques au sujet de la pertinence du choix de la cale sèche comme unique moyen de mis à sec retenu pour la première phase du développement du chantier naval du port de Casablanca, l’agence a été contrainte de s’expliquer sur le sujet.

 

Ainsi, dans sa mise au point, l’ANP revient sur les principaux besoins qui ont été à l’origine de la création du nouveau chantier naval du port de Casablanca : l’absence d’une infrastructure à même de répondre à la demande nationale  et l’attraction d’une partie de la demande étrangère ont été cités comme les principaux facteurs.

A ce titre, l’ANP a rappelé que les études technico-financières qui ont été menées par les différents cabinets d’études ont confirmé que la future cale sèche ne pourrait accueillir qu’une moyenne de 22 unités par an (soit 2 unités Maximum simultanément dont une seulement de 140 m au plus et une deuxième de moins de 80 m), alors que la plateforme élévatrice, et cela toujours selon l’ANP, pourrait traiter simultanément 6 navires avec une capacité de mise à sec d’unités de 140 mètres. Selon les études de l’ANP, la plateforme élévatrice couvrira  98% de la demande de tout le pavillon national actuel et à 100% de la demande nationale pour la catégorie des navires ne dépassant pas 140 m de longueur soit un potentiel de traitement de plus de 100 navires/an.

Ainsi, sur le plan de la pertinence socio-économique du projet, la balance penche clairement en faveur de la plateforme élévatrice,  l’ANP justifie néanmoins son choix de la cale sèche, la solution la plus coûteuse financièrement et la moins rentable économiquement par le fait que « la forme de radoub constitue non seulement un ouvrage pour l’accueil des grands navires mais aussi une structure moins vulnérable que l’élévateur à bateaux, donc une solution incontournable pour sécuriser l’activité. » un argumentaire qui ne résiste pas à la réalité, en se rappelant que les plus graves incidents connus à ce jour, sont ceux de la cale sèche du port de Casablanca de 2013 et 2014 et qui ont couté des Millions de DHS à l’ANP à travers son assurance.

Sur un autre point tout aussi critique pour le futur chantier naval, l’ANP tout en concédant qu’elle a été obligée de retenir  « l’alignement du quai de réparation à flot avec le mur de la forme de radoub pour éviter toute collision des navires entrants/sortants » a promis une un mode opératoire rigoureux observant toutes les conditions de sécurité et d’optimisation du chantier.

Ainsi, l’ANP compte utiliser la force de la loi à travers le règlement d’exploitation du futur chantier naval pour régler cette problématique et obliger les armateurs à faire bouger leurs navires pour les besoins des mouvements d’entrée ou de sortie de la cale sèche. On se demande alors pourquoi un armateur irait confier son navire à un chantier naval qui ne pourrait même pas lui assurer une place stable pour ces réparations.   

En tout cas, avec cette mise au point l’Agence Nationale des Ports clôt définitivement le débat et démontre clairement que son choix de la cale sèche a été très hasardeux.

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