Vingt-trois des 31 marins encore bloqués à bord des trois ferries de l'armement marocain Comanav-Comarit, immobilisés depuis le 5 janvier à Sète après une décision de justice, ont été rapatriés lundi soir au Maroc, a indiqué mardi la préfecture de l'Hérault.
Il ne reste plus désormais à bord que huit marins, "volontaires pour assurer le gardiennage des trois ferries" sous saisie conservatoire en raison d'impayés, a précisé la préfecture dans un communiqué.
Le 8 juin, 149 membres d'équipage des trois bâtiments avaient déjà fait l'objet d'une mesure de rapatriement similaire.
Les 23 marins, qui avaient obtenu le feu vert du Consulat général du Maroc et de leur armateur pour retourner au pays, ont embarqué gratuitement à bord d'un paquebot de la compagnie italienne Grandi Navi Veloci (GNV), qui depuis fin mai assure la liaison entre Sète et Tanger. Ils ont également bénéficié de l'assistance de la Croix-Rouge française.
Comme leurs 149 prédécesseurs, ils se sont vu remettre un pécule de 300 euros accordé à titre exceptionnel et pour raison humanitaire par l'Etat français.
Le cinq janvier, le tribunal de commerce de Montpellier avait ordonné la saisie et donc l'immobilisation des trois ferries de la Comanav-Comarit en raison d'impayés (de travaux notamment).
Après presque cinq mois d'arrêt, la compagnie italienne GNV avait repris la ligne entre le port languedocien et le Maroc, assurant trois liaisons par semaine vers les ports de Tanger et Nador.
Deux ministres marocains avaient rencontré le 19 mai les marins qui attendaient toujours d'être payés, pour s'entendre sur une solution, après que le gestionnaire du port eût accepté de renoncer au caractère prioritaire de sa créance au profit des marins. Ces derniers sont ainsi en meilleure position pour récupérer leurs salaires sur le produit d'une éventuelle vente des navires.
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